Message à l'intention des paroissiens de Schiltigheim
Chers amis,
Pour des raisons diverses et variées, dont le calendrier, il ne m'a pas paru opportun de consentir à l'idée d'une célébration d'adieu, heureux aussi de n'avoir été que le « serviteur quelconque », selon la parole du Christ dans la parabole évangélique.
Voici que je suis nommé curé, comme vous le savez, et avant mon installation officielle le 18 octobre prochain, je travaille d'ores et déjà avec ceux qui seront mes collaborateurs les plus proches et en profite pour rencontrer les chrétiens engagés dans la vie de l'Eglise. Depuis cet été aussi, j'ai commencé à découvrir plus encore le service diocésain de liturgie, musique sacrée et art sacré et sa mission au coeur de notre Eglise diocésaine.
Alors que j'ai eu l'occasion de croiser l'un ou l'autre parmi vous au cours des dernières semaines, je ne souhaitais pas vous quitter sans pouvoir au moins vous adresser un message.
Je tiens du fond du coeur à rendre grâce et à remercier ceux qui m'auront témoigné leur amitié sincère et véritable depuis six ans maintenant, ceux qui m'auront soutenu de manière indéfectible dans les bons et les mauvais jours. J'aurais appris parmi vous que rester attaché au Christ, que la radicalité évangélique a un prix, qu'on paye parfois, mais que la Vérité rend toujours plus libre, comme le rapporte saint Jean dans son évangile. Ces convictions fortes ont parfois été mal comprises. Pour ceux qui auraient pu s'en trouver heurté ou blessé, j'en demande pardon.
Néanmoins, je demeure persuadé que suivre le Christ nous fait rejeter toute compromission et toute tiédeur. Ce chemin, jamais hypocrite, n'est pas évident, nous l'empruntons souvent de manière chaotique, mais nous demeurons dans la joie de savoir que le Christ, Maître et Seigneur de nos vies, toujours nous relève.
Je souhaite à chacun d'entre vous et à la communauté de paroisses que désormais vous formez d'entrer toujours plus dans l'intelligence du grand et beau mystère de la foi, d'oser vous laisser remettre en question, de vous ouvrir à l'autre, à celui qui vient d'ailleurs et de ne pas oublier, enfin, que l'Eglise est Eglise du Christ quand elle garde la vive conscience de la nécessité du témoignage et de la mission !
Avec ma prière, vous confiant toutes et tous, et spécialement vos malades à la bénédiction du Dieu vivant !
Michel STEINMETZ
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